36 - La rencontre avec Lise

Du 5 au 11 juillet 2021

 

Cette semaine, je suis en vacances. Elles sont prévues depuis longtemps et elles ne peuvent pas mieux tomber ! Après les émotions des derniers jours, je m’apprête à aller passer une semaine dans un temple bouddhiste à faire du yoga, méditer et marcher. Parfait !

Ce stage est organisé par ma prof de yoga qui est devenue un guide spirituel pour moi. Au même titre que Lise Bourbeau. Et en parlant de Lise, je vais aussi avoir l’occasion de la rencontrer cette semaine puisque la journée de formation qu’elle donne à Marseille tombe la même semaine que ce stage de yoga. Alors je ferai une pause pour faire un aller-retour à Marseille !

Une semaine avec mes 2 maîtres spirituels ! Je dis quoi ?

Glin-glin-glin

Je dis « MERCI LA VIE !!! ». 

Quand j’arrive sur le lieu du stage, je suis éblouie par la beauté des lieux. Tout respire le calme ici. Pas de bruit sinon celui des oiseaux qui chantent. Des couleurs partout : des arbres, des fleurs, des gens qui sourient (…). Harmonie et paix : c’est avec ces 2 mots que je résumerais le lieu. Je me détends instantanément.

Quand j’entre dans la salle de yoga, ma prof est là, souriante et pétillante comme à son habitude. Tout le monde s’installe tranquillement, une vingtaine de personnes en tout. Les tapis sont disposés en cercle et au milieu du cercle, une bougie allumée et tout un tas de cartes retournées. En guise d’ouverture de stage, elle nous demande d’aller tirer une carte en nous expliquant que la carte choisie nous passe un message qu’il faut entendre.

Et vous savez quelle carte je tire moi ?

 

RELATIONS 

Je suis attirée par les personnes qui œuvrent dans mon intérêt supérieur.

 

Je vais être avec mes 2 guides spirituels cette semaine ! Tu en veux du message toi ?

Je suis tout ouïe, que les guides me parlent !!! 

Le thème du stage : harmonisation des 7 chakras. Ça aussi ça tombe bien, j’ai l’intuition que les miens sont pas mal déglingués ! 7 jours de stage, 1 pour chaque chakra. On commence donc par le chakra racine, celui de l’ancrage et c’est tant mieux, car j’ai bien besoin de m’ancrer !

La journée se passe dans le calme et la sérénité la plus totale, mais voilà pour moi le temps de filer à Marseille. J’ai 4h30 de route et si vous suivez le blogue, vous savez que je n’aime pas faire de long trajet toute seule. J’ai toute la panoplie de copines qui rappliquent, mais un peu en sourdine cette fois. Après cette journée de yoga, je flotte sur un nuage, alors elles ne me déstabilisent pas autant que d’habitude.

Merci le yoga !

La route se passe bien et j’arrive à Marseille relativement détendue.

Cela dit, Marseille me met dans le bain de la vie citadine sans transition. Je passe du calme absolu au bordel sans nom : bouchon, bruit, pollution… le miracle des grandes villes.

Je déteste.

Malgré Lise Bourbeau, malgré cette histoire d’épanouissement au travail, je vous assure que je lutte pour ne pas faire demi-tour et repartir méditer dans mon havre de paix.

Les copines commencent à faire un peu plus de bruit en moi, Sa Seigneurie la colère pointe elle aussi le bout de son nez. Quand j’arrive à l’hôtel, perdu au milieu des travaux, je veux me garer. La question est « où » ? Sa Seigneurie a de la fumée qui lui sort des narines en mode, « qu’une place se présente à moi DE SUITE sinon ça va barder !!! ». Pas de place. Rien à faire. Cette ville est saturée. Et je suis trop polie pour planter ma voiture au beau milieu du foutoir ambiant comme certains.

Je me plante malgré tout, mais en double file et je cours à l’hôtel demander où je peux me garer dans ce foutu quartier. Gentiment, le monsieur de la réception qui a dû comprendre que ce n’était pas le moment de me titiller me dit que l’hôtel a un parking mais qu’il est payant. Payant ? Le copine j’ai peur de manquer ne réagit même pas tellement tout ce cirque me saoule ! Je paye et donnez-moi le code d’entrée du garage qu’on en finisse !

Je suis enfin garée et me voilà maintenant dans une des chambres les plus glauques qu’il m’a été donnée de voir. Ça sent fort la cigarette, c’est lugubre, bruyant. J’ai envie de pleurer. Je lutte encore pour ne pas reprendre ma voiture et revenir où j’étais quelques heures plus tôt. Je n’ai qu’une envie : me doucher et me mettre au lit.

Mais il y a un hic : j’avais proposé à un ami de manger avec lui ce soir. Mais là, vraiment, vous aurez compris que l’envie m’est passée. Seul le sommeil m’appelle. La Vie a dû me prendre en pitié, car l’ami en question m’envoie un message pour me dire qu’il a reçu une invitation pour ce soir et qu’il ne veut pas la refuser !

Glin-glin-glin

Merci !! La Vie est parfaite !

Parfaite jusqu’à un certain point, car je passe une nuit blanche : certains n’ont pas pigé le principe d’un hôtel. Les gens viennent dormir, pas faire la fête.

Décidément, cette rencontre avec Lise ne s’annonce pas bien du tout. Je ne veux pas être superstitieuse, mais là quand même, on ne peut pas dire que tous les voyants soient au vert. 

Du coup, le lendemain en me levant, je me demande ce qu’il va encore bien pouvoir m’arriver aujourd’hui qui va faire de cette parenthèse citadine un calvaire.

Contre toute attente, la journée commence très bien. Malgré l’absence de sommeil, je suis en pleine forme, je me prépare à mon rythme, je prends ma voiture et Oh surprise, il y a pleiiiiiiiiiiins de places pour me garer une fois arrivée au parc Chanot où se tient la formation.

Parfait !

En arrivant devant le bâtiment, je pousse un cri de joie en voyant une copine ETC qui, au moment où je m’apprête à lui faire un câlin, s’avère ne pas être la personne à qui je pensais. Petit malaise, mais la dame a le sens de l’humour et je lui propose de lui faire un câlin quand même ! J’ai la douceur généreuse.

Bref, je rentre dans le lieu de la formation et fais la queue pour pouvoir récupérer mon badge. Au moment où j’arrive devant le bureau d’accueil, Oh surprise, c’est un ami qui est aux commandes. Je fais des bonds sur place !

Trop contente de le voir !

Il est quand même en train de bosser donc je le laisse faire ce qu’il a à faire, mais avant de me laisser aller m’installer, il me dit : « Regarde à gauche, il y a une surprise. »

Ah bon ? Encore une ?

Au moment où je m’apprête à regarder à gauche, j’entends un « MJ !! » et vois la copine que j’avais prise pour une autre en arrivant, bras grands ouverts, prête à faire un câlin. Alors je fais quoi moi ? Je fonce droit devant, direct dans ses bras, pour « un gros câlin trop contente de te voir mon dieu que tout ça est excitant on va voir Lise Bourbeau et tout et tout !!!! ».  Et pendant que je suis dans ses bras, devinez quoi, je regarde enfin à gauche et qui se tient là ?

Une amie que j’adore, mais qui a la mauvaise idée d’habiter à 800 bornes de chez moi.

Quelle surprise !

Pas possible !!! Je change de bras, quart de tour vers la gauche, câlin à mon amie de Paris !! Je suis tellement contente de la voir là ! Alala que je suis heureuse ! Cette journée est tellement belle ! Pleins de gens que j’aime autour de moi.

Pour la peine, je refais un câlin à l’inconnu qui est juste à côté de moi.

J’ai la douceur généreuse, je vous l’ai dit. 

Maintenant les amis, roulement de tambour. Je suis dans ma distribution de câlins quand je me retourne et me trouve nez à nez avec une Lise Bourbeau totalement relax qui sourit à la Vie. Détendue, c’est le mot. C’est la première impression que j’ai d’elle : une dame totalement détendue, pénarde, heureuse, satisfaite d’être là. Et ancrée. Moi je n’ai pas pu finir la journée sur le chakra racine hier alors j’ai l’ancrage un peu fragile. Mais elle, elle est là, en mode plantée comme un arbre centenaire. No stress quoi.

Moi par contre, je ravale douceur, sourire et détente, je passe en mode « Olala Lise Bourbeau est devant moi ». Impressionnant. Elle est à quoi, genre 50cm de moi. Quand même, j’aime faire des câlins, je lui ferai bien un câlin à elle aussi. Mais ça abuse de lui sauter dessus, non ? J’ai besoin d’être spontanée, mais Bob me dit que dans ce cas précis, je ferais mieux de m’abstenir. Je décide consciemment et volontairement d’être d’accord avec lui : il a raison, je vais me tenir. Du coup, et je vous jure que c’est vrai, je ne lui dis même pas bonjour. Je lui tourne le dos.

?

Oui !

Là vraiment, je n’ai pas d’explication. Je lui tourne le dos et vais voir ailleurs ce qu’il se passe.

Je n’en reviens toujours pas d’avoir fait ça.

Et vous savez pourquoi je lui tourne le dos, sans réfléchir ? Parce que j’ai peur et j’ai une belle blessure qui vient de s’ouvrir. Courage fuyons !

Mais j’ai quand même un remord, Lise Bourbeau est dans la même pièce que moi sans déconner, je ne vais pas la fuir !! 

Seconde tentative.

Elle est en train de parler avec 2 personnes et l’air de rien, je me joins à la conversation, fais une remarque d’une pertinence à s’étouffer, vois Lise me regarder en se demandant probablement qui je suis, de quoi je parle et reprendre le fil de la conversation sans relever. Bon, je lui retourne le dos et repars voir ailleurs ce qui se passe.

Quand je suis stressée, je fais ou dis parfois des trucs sans queue ni tête : je viens d’en faire une belle démonstration.

Je vous épargne mon senti à cet instant précis.

Je vais papoter avec d’autres participants en attendant que la formation commence et essaye d’oublier ce moment. 

Et enfin, ça commence ! Lise a un sourire radieux sur les lèvres, transpire l’amour par tous les pores de sa peau. J’adore. J’adore tellement que je me dis que quand même, je veux me présenter à elle correctement ! Et lui faire un câlin peut-être ? Tout le monde a besoin de câlin, même Lise Bourbeau, non ? 

Elle nous demande de nous présenter : nom, ville, profession. Quand c’est mon tour, de prendre la parole en public donc, je suis aussi à l’aise que si j’étais assise sur une bombe. Je dis : « Je suis Marie-Julie, je viens de Toulouse et je suis… (comment décrire mon travail qui est en plus en pleine transition) ? ». Je ne sais même plus ce que je dis. Mais elle, elle me dit : « Tu peux lever ton micro, on ne t’entend pas ».

Voilà, mon 2ème échange avec Lise, c’est ça.

Assez pitoyable, je m’attendais à mieux. Vraiment. 

Troisième tentative.

Je ne lâche pas l’affaire. À la pause, je décide que je VEUX me présenter correctement à Lise alors je vais la voir. Je lui dis : « Bonjour Lise, je suis Marie-Julie, c’est moi qui écris le blogue ». Et elle de me dire : « Ah bon, mais tu ne t’es présentée tout à l’heure ? ». Moi : « Si, mais je n’ai pas dit que j’écrivais le blogue. ». Elle : « Ah d’accord, il faudra faire une photo toutes les deux pour mettre sur le site ». Et je me souviens aussi qu’elle m’a fait un compliment sur le blogue, mais je ne saurais pas vous dire en quel terme… peut-être était-ce quelque chose comme « Il faut absolument que je parle à Jean-Pierre de l’idée de faire un livre à partir ton blogue quand je rentre au Québec… ». Mais j’ai un doute, je m’en serais souvenue si c’était ça…

Toujours est-il que la 3ème tentative était la bonne ! Je me suis présentée à Lise correctement.

L’essentiel c’est d’y arriver pas vrai ? 

Avant de reprendre la formation, une étudiante vient me voir et me dit : « Tu ne me connais pas, mais moi, je te connais à travers le blogue et j’adore ! ». Bob et moi, on adore s’entendre dire qu’on adore mon blogue alors je la remercie bien chaleureusement. Et elle me dit : « Je ne savais pas que tu avais des cheveux blancs ! »

Bon, ne me demandez pas comment on est passée de : « Je suis fan de ton œuvre littéraire qui te vaudra à coup un Goncourt c’est sûr » à « Parlons de nos expériences capillaires ».

Un talent purement féminin sûrement. 

La journée se poursuit : je m’amuse beaucoup à écouter toutes les anecdotes que nous partage Lise, mais au-delà de ça, son énergie m’inspire. Vraiment.

Vraiment beaucoup. 

Et la journée touche à sa fin. Je reste un peu à papoter avec certaines personnes du groupe. Puis je vais à ma voiture, je m’installe, appelle mon compagnon, branche mon GPS et qui je vois arriver ?

Mon ami qui était au bureau d’accueil ce matin !

Suivi de près par… Lise !

Dingue.

Ils sont garés juste à côté de moi. Au moment où Lise s’apprête à monter dans sa voiture, elle me voit et me dit : « Tu es encore là ? ».

Oui ! Et heureusement puisque tu es là aussi Lise ! Ça vaudrait bien un câlin ça, mais encore une fois, Bob me fait les gros yeux en mode « Tiens-toi bien !! ».

Elle me reparle de la photo de nous 2 qu’il faudra à donner à Monica pour la mettre sur le site. Et puis l’air de rien, je lui dis : « Tu ne voudrais pas dire à Jean-Pierre qu’un blogue c’est bien, mais un livre, c’est beaucoup mieux ? ».

Elle : « Ah moi je ne me mêle pas de ça ! ».

Zut. 

Finalement, j’ai bien fait de lutter contre mon envie de faire demi-tour hier soir, cette journée était géniale. Mais maintenant, j’ai un autre problème : je ne veux plus partir.

Et il y a une très bonne nouvelle à tout ça : je suis indécise. Je veux partir. Je veux rester. Je ne sais pas trop ce que je veux. Je suis indécise, je le constate et ça ne me fait rien. Je progresse : voilà une partie de moi que j’ai acceptée !

WOW ! 

Je prends la route pour retourner dans le calme absolu de mon lieu de stage de yoga. Mais je n’arrive pas à redescendre : cette journée était parfaite. Et pas juste à cause de Lise. La formation m’a permis de me remémorer certaines choses que j’avais oubliées, les beaux échanges, la surprise de voir 2 de mes amis, la joie de faire des câlins à tous ces gens que j’aime. Bref, une journée comme je veux en vivre tous les jours !!

Au yoga, au fil des heures et des jours qui vont suivre, je vais m’observer me détendre petit à petit. Renouer avec le calme et la sérénité. Bref une semaine de paix intérieure qui me fait un bien fou. J’ai l’impression de me régénérer de l’intérieur. Littéralement.

Au moment de clôturer le stage, la prof qui a remis des cartes au centre de la salle, nous invite à en tirer une qui symbolisera le message avec lequel nous repartons de ce stage, avec nos énergies de moment. La carte que je tire ce soir-là est :

JE PARDONNE

 

Je pardonne aux autres, je prends mes responsabilités et je rajoute « Je me pardonne ».

Je me pardonne de ne pas toujours m’écouter, d’être parfois très dure avec moi-même, de me mentir à moi-même quand la réalité me paraît trop brusque. Je décide de me pardonner et de m’autoriser ce truc dont on nous parle souvent chez ETC : être simplement un être humain qui chemine, qui vit des expériences et qui, quoiqu’il arrive, fait de son mieux. 

 

Et pour l’anecdote…

Quelques jours avant la formation à Marseille, une amie m’envoie un message du genre : « Tu sais pas quoi ? »

Non, tant que tu ne me le diras pas, je ne saurais pas quoi…

« Mon mari a pris une dame dans son taxi à l’aéroport de Marseille, et je te le donne en mille, c’était Lise Bourbeau. Et elle a oublié sa veste dans la voiture alors il est allé la lui ramener à son hôtel. » 

Quelques jours après la formation à Marseille, la même amie me renvoie un message du genre : « Tu sais pas quoi ? »

Non, je ne sais toujours pas quoi …

« Mon mari a raccompagné Lise Bourbeau à l’aéroport et lui a dit que toi et moi, on était amie. Et tu sais ce que Lise lui a répondu : On a fait une photo toutes les 2 ». 

Je vais la faire encadrer et la lui envoyer cette photo ! Mais entre nous, elle irait aussi très bien en 4ème de couverture de mon livre. Simple suggestion, destinée à Jean-Pierre, qui, je le sais, ne fera pas sauter cette phrase lors de la correction des textes !

On ne me censure pas !

Cliquez ici pour lire la suite : 37 - Del Amor !

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