La guérison des blessures de l’âme fait partie de notre plan de vie

Chaque problème qui nous fait souffrir, dans quelque domaine que ce soit, est relié à une blessure. L'intensité de la souffrance physique et psychologique que nous ressentons est égale à l’intensité de la blessure non guérie. 

Si vous ne connaissez pas les cinq blessures de l’âme, les voici : LE REJET, L'ABANDON, L'HUMILIATION, LA TRAHISON ET L'INJUSTICE. À la base, nous souffrons tous de quatre blessures. Seule la blessure d’humiliation n'est pas partagée par tous. 

Souvent, des personnes qui font une recherche intérieure depuis quelques années me disent être très heureuses de n’avoir plus qu’une blessure à guérir. Ce genre d’affirmation indique qu'elles se laissent leurrer par leur ego. Depuis plus de vingt-cinq ans, je travaille sur ce thème et je ne connais personne n'ayant qu'une seule blessure, incluant moi-même. Cependant, il est certain qu’au fur et à mesure que nous nous libérons de croyances non bénéfiques, nos blessures diminuent et par conséquent notre ego aussi. En considérant que cela fait des milliers d’années que nous souffrons de blessures de l'âme, il est quasi impossible de supposer que nous pouvons toutes les guérir en une vie. 

Il faut savoir que nous sommes surtout conscients de nos blessures quand elles sont touchées par une autre personne. Tout comme une plaie sur le corps fait plus mal quand quelqu’un y touche, car cette personne ne sait pas à quel point la plaie est souffrante. 

Lorsque nous vivons une situation très souffrante, cela indique que plusieurs blessures sont activées en même temps. Cependant, cela ne veut pas dire que les blessures qui ne sont pas activées sont guéries. 

Prenons l’exemple d’une femme qui a été congédiée. Elle vit du rejet avec sa patronne et très probablement de l’injustice. La situation peut lui faire tellement mal qu’elle en oublie ses autres blessures. Tout comme une forte migraine peut faire oublier un mal de dos pendant un certain temps. Pourquoi souffre-t-elle autant ? Parce qu'elle n'a pas su jusque-là comment guérir ses blessures. 

Il est très important de se souvenir que personne ne nous fait de mal. C’est notre perception d’un incident qui nous fait mal. Tout est perçu à travers nos filtres – nos blessures – et c'est pour cela que nous souffrons.  La souffrance indique toujours que nous laissons nos croyances nous envahir. Nous laissons notre ego nous convaincre de ce qu’il a appris et ainsi contrôler notre vie. L’ego représente la totalité de nos croyances au bien et au mal et chaque croyance est reliée à une blessure. Donc, chaque fois que vous vivez un malaise quelconque, vous pouvez prendre conscience que votre ego vous envahit à ce moment-là. En résumé, qui dit ego, dit blessure et vice versa. 

Comme je le mentionnais plus haut, la blessure d’humiliation est la seule qui n'est pas commune à tout être humain. Pour savoir si vous avez cette blessure, il s'agit de regarder votre physionomie ainsi que vos réactions à des situations ou des personnes. Ce serait trop long pour moi d’expliquer en détail cette blessure, mais vous pouvez vous référer à mes deux livres. 

Je tiens à préciser qu'il est très important de ne pas confondre une situation avec une blessure, c’est-à-dire que nous pouvons vivre une situation humiliante sans souffrir de la blessure d’humiliation. Cette situation pourra être bien vécue ou elle activera une autre blessure. Aussi, nous pouvons trouver une situation injuste alors qu’elle nous fait ressentir notre blessure de trahison, et ainsi de suite pour toutes les blessures. 

Prenons un autre exemple. Un homme renverse du café sur sa chemise blanche durant une réunion importante. Si sa blessure d’injustice est activée, il fera tout pour essayer d’enlever la tache ou il empruntera peut-être même une chemise. Même s'il peut se sentir humilié, cette situation active plutôt sa blessure d’injustice, par exemple parce qu'il a peur du jugement des autres sur son apparence – peur que son geste maladroit puisse affecter sa réputation d’homme à l'allure parfaite.

Par contre, s’il souffre de la blessure d’humiliation il se dira : J’ai l’air d’un vrai cochon ! Pourquoi cela m'arrive-t-il toujours ? Il peut même le dire aux autres pour les faire rire et cela l’aide à cacher sa blessure. 

En résumé, chaque blessure fait vivre des émotions et des réactions différentes et on ne doit pas s’attacher aux mots. C’est par la réaction vécue lors d’une situation difficile que nous savons quelle blessure est activée. 

Pour respecter notre plan de vie, nous devons donc être très attentifs afin de devenir conscients de l’ampleur de nos blessures. Comment les guérir si nous n’en sommes pas conscients ? Voilà la question qu’on me pose sans cesse. Ce n’est que par l’amour véritable que nous pouvons les guérir. Comme l’amour est synonyme d’acceptation, cela implique de nous accueillir sans nous critiquer chaque fois que nous nous rendons compte que nous rejetons, abandonnons, humilions, trahissons ou sommes injustes – avec quelqu’un ou avec nous-mêmes. S'aimer véritablement, c'est se donner le droit d’être un humain avec des blessures. Ce n’est qu’ainsi qu’elles peuvent diminuer. 

Tant que nous avons un ego, nous avons des blessures. Une personne sans blessure arriverait à accepter diverses personnes et situations sans critiquer ni accuser. 

Le mot guérir peut porter à confusion, car souvent les gens croient qu’une fois guéris, ils ne vivront plus jamais de situations dérangeantes. Pour moi, le mot guérir veut dire ne plus souffrir MÊME LORSQUE NOUS VIVONS UNE SITUATION DÉSAGRÉABLE. 

Ce n’est pas une situation d’injustice qui nous fait mal, qui nous met en colère. C’est lorsque notre ego prend le dessus et contrôle notre comportement que nous souffrons. Guérir d'une situation d’injustice c'est la vivre dans l’acceptation même si nous ne l’aimons pas ou que nous ne sommes pas d’accord. Nous voyons cette situation avec les yeux du cœur plutôt que les yeux de l’ego. Même si cela peut prendre quelques jours avant d’y arriver, c’est mieux que d’accumuler des situations désagréables pendant des années. 

J’ai réalisé au fil des années qu’en réalité c’est la blessure de rejet qui active et est derrière toutes les autres blessures. Comme ce rejet, ce grand manque d’amour de soi, est ce qu’il y a de plus douloureux pour l’âme, nous pouvons savoir à quel degré nous nous rejetons par le degré de souffrance que nous vivons. Cette blessure est tellement souffrante que c’est pour cette raison que nous ne voulons pas la voir ni la sentir et qu’elle nous porte à être dans le déni. Pourquoi le rejet est-il si souffrant? Parce qu’il représente l’opposé de la raison d’être de toute âme, qui est de S’ACCEPTER INCONDITIONNELLEMENT DANS TOUS LES ASPECTS DE SOI. 

Nous cachons donc cette blessure de rejet sous les autres blessures. Si vous vivez une grande trahison, votre conjoint vient de vous quitter par exemple, et que vous souffrez, c’est le degré de souffrance dans cette blessure qui vous indique le degré de rejet que vous vivez envers vous-même. Il en est ainsi pour toutes les blessures. Voilà pourquoi l’enseignement d’Écoute Ton Corps se spécialise dans l’amour de soi. En nous aimant davantage, nous diminuons notre blessure de rejet et par conséquent les autres blessures qui sont vécues en même temps que le rejet. 

Je crois sincèrement que nous arriverons un jour à cet état sublime d’acceptation totale, mais nous avons encore beaucoup de rattrapage à faire. 

Soyez surtout fier de vous lorsque vous réagirez moins dans les situations difficiles. Vous pourrez simplement observer et accepter que vous êtes blessé, sans pour autant réagir. Vous saurez ainsi que votre âme est heureuse de se libérer de ses souffrances et que vous vous dirigez vers la paix intérieure. 

Si vous avez besoin d’aide, j’ai créé un atelier à ce sujet et il se donnera deux fois cet automne. Découvrez-le ici.

Avec amour,

Lise Bourbeau

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