21 - Dans ma vie
Mercredi 28 octobre 2020
Aujourd’hui est un jour important pour moi. J’ai rendez-vous chez la notaire pour lancer officiellement la procédure de vente de mon appartement. Donc ça y est, c’est sûr : je vends mon appart pour aller vivre avec mon compagnon, ses deux enfants, dans une maison à la campagne.
Le grand tournant s’amorce franchement et devinez quoi! Je suis heureuse !!
Juste heureuse d’avancer, de découvrir de nouvelles choses et de me rapprocher de mon JE SUIS encore un peu plus.
Pensées sur le fil
Le carnage des dernières semaines commence lentement à prendre fin. Je retrouve de l’énergie, je me remets à écrire. Ma jauge de stress descend. J’ai l’impression que c’est le retour du printemps. Je me sens apaisée, un peu. Je n’ai pas ressenti cette paix intérieure depuis tellement longtemps, que, si fragile et petite soit-elle, je la savoure et la bichonne.
Depuis quelques semaines, je constate que les enfants de mon compagnon commencent peu à peu à m’intégrer dans leur vie. Leur appel pour mon anniversaire m’a profondément touchée.
Un soir, le petit garçon m’a appelée pour que je l’aide à faire ses devoirs d’anglais : nous étions que tous les deux au téléphone et c’était génial. Même si après cet appel, j’ai passé les 10 jours suivants à croiser les doigts pour qu’il ait 20/20 à son devoir parce que sinon…forcément, il allait moins m’aimer, me trouver nulle, et peut-être même incompétente.
La petite fille me parle de ses activités, me dit qu’à la maison, elle m’aidera à faire le potager. Je suis émue. Elle ne le voit pas à l’autre bout du fil, mais j’ai les larmes aux yeux.
Petit à petit, je les intègre dans ma vie et stupéfaction, le drame que j’attendais ne se produit pas. Ils ne me rejettent pas. J’ai même l’impression qu’ils m’aiment bien.
La maison me fait moins peur. La cohabitation avec eux me fait moins peur.
Je commence même à en avoir sérieusement envie.
Avec mon compagnon, nous parlons beaucoup. Je commence à ressentir l’enthousiasme qu’il me manquait lors de la signature de la maison. Cette maison commence à devenir synonyme de belles choses, de beaux projets, pas juste de manque de liberté, de peurs et de problèmes.
Je commence à sentir la joie, l’envie, et l’enthousiasme à l’idée de démarrer cette nouvelle vie. Mes démons se calment, mes peurs se replient sur elles-mêmes.
J’accepte de vivre une nouvelle expérience. Et surtout, j’accepte d’en être capable. Mon regard sur cette étape de ma vie change : j’arrête de me dire que quelque chose prend fin.
Je me dis que quelque chose commence.
Et je suis de plus en plus sereine.
Dimanche 15 novembre 2020
Je « papote » sur un groupe WhatsApp avec des étudiants ETC. L’un d’eux nous dit qu’il est inscrit à l’atelier sur l’abondance la semaine suivante.
J’ai envie de le faire, car pour moi, c’est THE atelier! Quand on a une peur du manque aussi forte que la mienne, c’est forcément un atelier à suivre. Mais je ne suis pas disponible ces jours-là. Je suis en train de ruminer mon impossibilité de participer à cet atelier quand il renvoie un message : « Je vous laisse les amis, je vais préparer à manger. Au menu, vin, pâtes aux cèpes, fromage et mousse au chocolat maison ».
Ma réponse est immédiate et totalement spontanée : « Tu réalises que tu es déjà dans l’abondance ?? ».
Et une réalité me percute soudain : moi aussi. Moi aussi je vis dans l’abondance. Depuis toujours. Je n’ai jamais manqué de rien. J’ai même souvent eu plus que nécessaire.
Pourquoi cette peur de manquer?
Ce soir, je prends une résolution : m’appliquer à voir ce que j’ai déjà, plutôt que ce qui me manque.
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